23/04/2025

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LE MOULIN DRAPIER

A l’angle de la place de la ville vieille, prenez la rue du moulin et continuez ensuite le long de la berge pendant quelques pas. Prenez le petit escalier qui est tout proche et montez vers le haut des arbres. Vous voilà arrivé au second des 4 panneaux patrimoniaux.
 
La première trace de ce moulin, (aujourd’hui sous les eaux) situé sur la rive gauche de la rivière Tarn à quelques mètres en aval remonte à 1314.
Propriété de l’Évêché, dit aussi : le Moulin de l’Évêque ou du Chapitre, il a été détruit par deux crues importantes du Tarn en 1376 et en 1530.
Le Cardinal Duprat, Ministre Chancelier de François 1er et Évêque d’Albi, le fera reconstruire en 1535.

C’est alors un édifice rectangulaire en pierre de taille bien appareillée construit sur le lit de la rivière. Un mur de refend le divise en deux parties, correspondant à des arches. Vers l’amont, les murs forment piles et éperons. Il exhibe au-dessus de la porte d’entrée, décorée de moulures, ainsi que sur la pile la plus éloignée de la rive, deux pierres portant les armes du Cardinal.
 
Il sera décrit dans le Compoix de Marssac (ancien registre cadastral) de 1684 comme étant composé de quatre meules volantes en état de ruine.
 
Il s’agissait d’un moulin à foulons. Les champs de chanvre étant nombreux au 16e siècle, tout comme les peigneurs de chanvre et les tisserands, celui-ci servira à fabriquer des pièces de draps. On y apportait des pièces tissées et à l’aide de marteaux, celles-ci étaient entrainées par la force motrice de l’eau actionnée par une roue à aube.
 
Les siècles passant, il sera englouti lors de la mise en service du barrage de Rivières en 1951. Une partie des pierres sera donnée au peintre Nicolaï Greschny qui construira la chapelle de la Maurinié à côté de Marsal, dans le Tarn. Les armoiries qui figurent sur la carte postale seront, pour leur part, conservées par la ville d’Albi.
Seule la rue du moulin, dans le vieux Marssac, le rappelle encore à notre souvenir.