Déchets inertes, rejets chimiques… et déchets verts : même combat !

Le code de l'environnement est clair : les décharges sont interdites ,quelle que soit leur nature.

Malgré cette loi, on retrouve, le long des cours d'eau du territoire, de nombreuses décharges sauvages. Au total plus de 80 décharges ont été recensées par le Syndicat de Rivière Tarn le long des berges du Tarn ! C'est dire si la sensibilisation à cette problématique est urgente pour faire évoluer ces pratiques néfastes pour nos cours d'eau.

Il existe différents type de décharges

Les déchets inertes
Les déchets inertes sont essentiellement produits par les activités liées au bâtiment. Ils sont composés de tuiles, pierres, gravats, blocs de ciment, briques, carrelages…

Les rejets chimiques
Les rejets chimiques sont les déversements de liquides polluants type peintures, solvants, huiles de vidange, produits pharmaceutiques, pesticides…

Les déchets verts
Les déchets verts sont des déchets végétaux issus de l'entretien des espaces verts, des zones récréatives, des jardins privés : feuilles mortes, tontes de gazon, résidus de tailles et d'élagage…

Quels impacts des décharges sur les cours d'eau ?
Toutes les décharges entrainent des dysfonctionnements importants sur les milieux aquatiques :
- Elles fragilisent les berges en détruisant la végétation.
- Le poids des décharges peut entraîner des effondrements de berges.
- Les décharges sont sources de pollution organique et/ou chimique et augmentent les coûts de traitement pour la production d'eau potable.
- Elles représentent une pollution visuelle et paysagère néfaste au tourisme local.

Bon à savoir
L'ensemble des points de dépôts sauvages a été recensé et est régulièrement suivi.
La présence de ces décharges sur les berges est punie de deux ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende (Article L216-6 du Code de l'Environnement).


Zoom sur les déchets verts

Certes biodégradables, les déchets verts ne sont pas pour autant inoffensifs pour nos cours d'eau. Ils entrainent :
- une réduction de l'oxygène dissous dans l'eau, pourtant indispensable à la vie aquatique,
- le colmatage des fonds,
- L'étouffement de la végétation des berges.

De plus, nos jardins abritent des plantes ornementales exotiques. Une fois les résidus de taille jetés dans la nature, elles peuvent proliférer rapidement et devenir envahissantes, modifiant ainsi considérablement les écosystèmes naturels et uniformisant les paysages. C'est le cas sur notre territoire du Bambou, du Buddléia (plus connu sous le nom d'arbre à papillons), de la renouë du Japon…