L’obligation de trier les biodéchets est entrée en vigueur le 1er janvier 2024. Une obligation qui pour l’heure ne concerne que les collectivités chargées de mettre en place des solutions de tri.
À l’heure où les esprits sont un peu confus quant à l’obligation, dès le 1er janvier, de trier ses déchets de cuisine, Jean-François Rochedreux, maire de Saliès et vice-président de la communauté de communes de l’Albigeois (C2A), chargé du traitement des déchets, n’hésite pas à rappeler quelques messages essentiels.
«Priorité au compostage que l’on va favoriser partout», martèle l’élu. Pour faire passer son message, la C2A a embauché, en novembre, trois ambassadeurs biodéchets. «Pour nous, le compostage est la solution la plus écologique et la plus logique économiquement». Mais ça n’est pas forcément la plus simple à mettre en place dans les délais.
Pour les particuliers qui disposent de terrain, la C2A a mis l’accent sur le volet pédagogique. Elle propose, depuis 2022, des composteurs individuels (à retirer au centre de Puygouzon) avec une formation d’une demi-heure pour adopter les bons gestes et des prix réduits (18 € à 25 €). Aujourd’hui, 20 % des foyers de l’Albigeois sont équipés d’un composteur.
Des écoles aux restaurants
L’intercommunalité s’est aussi attachée à équiper les écoles de composteurs, avec un soutien aux agents locaux réunis deux fois par an.
Son troisième objectif concerne les entreprises, au-delà des grandes, qui ont obligation de composter. «En 2024, on va mettre un collecteur séparé pour les restaurateurs» signale l’élu.
Reste à régler la solution pour les citadins ne disposant pas de jardin et les habitants de logements collectifs. Depuis 2023, la C2A propose «d’élargir l’usage du compostage aux habitants en appartement, en accompagnant les logements collectifs (immeubles, résidences, quartiers) qui voudraient disposer d’un composteur commun».
«Pour les petits ensembles, on va proposer un compostage collectif. Il faut juste que nous trouvions des habitants qui acceptent de s’en occuper», explique Jean-François Rochedreux. Il suffit d’être minimum 6 foyers participants «dont 2 à 3 personnes référentes qui vont porter le projet et être les interlocuteurs de la C2A».
Apéro-compost
Autre solution mise en place dans le courant de l’année 2024, «des points d’apport volontaires de biodéchets, environ 100 à 150 conteneurs à installer en concertation avec les communes de l’agglo» détaille l’élu. Avec un dernier message, tout aussi essentiel. «La loi dit que l’obligation porte sur la collectivité, pas sur les particuliers. Eux ne risquent rien à la différence des professionnels».
Et pour inciter plus encore les habitants, l’agglo accompagne, de mai à octobre, l’organisation d’apéro-compost autour de composteurs individuels.
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(Source : La Dépêche)