«Mesdames et Messieurs les Maires,
Mesdames et Messieurs du Conseil Municipal,
Messieurs les Officiers, sous-officiers et homme du rang,
Mesdames et Messieurs, chers amis,

En ce jour du 76éme anniversaire de la Libération de Gaillac et des environs, nous nous devions, nous, Anciens Combattants de toutes associations, de commémorer ces faits historiques, car nous ne pouvons oublier ce que nous devons à ces femmes et hommes, que j’ai souvent nommés «Les Soldats de l’ombre» qui ont, au péril de leur vie, défendu avec acharnement leur pays, notre pays «la France».

Ce sont ces «Forces Françaises de l’Intérieur» qui, après l’appel de Général De Gaulle depuis Londres, par leur pugnacité n’ont pas hésité un instant à se regrouper pour affronter un ennemi bien plus aguerri, et ont réussi à les repousser hors de nos frontières afin de libérer la France.

Comme je le fais tous les ans, je remercie au nom du groupe Vendôme la population de Marssac qui n’a pas hésité, au lendemain de l’affrontement meurtrier qui avait eu lieu en bordure de la R.N.88, à proposer ses caveaux afin de recueillir provisoirement les corps des victimes tuées lors de cette attaque.

Nous nous devons, mesdames et messieurs de vous dire encore aujourd’hui merci pour ce geste patriotique.

Vous avez constaté qu’il manque à cette cérémonie Madame Renée Metge née Taillefer, Présidente du groupe Vendôme, qui nous a quitté le 12 février 2016.    

La personne qui était à mes côtés il y a 3 ans était un rescapé de ce combat du 17 Août 1944, en la personne de Monsieur Joseph Bronzini, qui avait été fait prisonnier par les soldats allemands lors de cette attaque. Il avait fait le déplacement depuis Marseille, où il résidait, pour commémorer avec nous ces cérémonies. Le 25 Septembre 2017, Monsieur Joseph Bronzini, âgé de 94 ans, nous a quitté lui aussi.

Ont-ils, ces jeunes maquisards, pensé un seul instant qu’ils ne pourraient pas revenir de cette mission qu’ils avaient mise en place sur cet itinéraire ?

Ont-ils mis en balance leur espoir de vie et la douleur de leurs proches ? Eurent-ils peur lors de ce qui devint leur ultime engagement ? Autant de questions sans réponse. Ils ont accepté de se sacrifier pour donner dignité et honneur à la France.

A nous aussi de nous impliquer auprès de nos enfants et petits-enfants afin de leur rappeler qu’il ne faut jamais baisser les bras face à un ennemi impitoyable.

Et c’est dans le courage et l’abnégation que ces jeunes maquisards ont obtenu la victoire.

Vive la République, vive la France, vive la France libre.»

Discours de M. Gineste
Président des anciens combattants section de Gaillac.

Diaporama