Prenez le temps de regarder ces photos (prises par des Marssacois indignés). Ça y est ? Maintenant, imaginez ! Imaginez la même chose à l’échelle d’une communauté d’agglo, d’un canton, d’un département, d’un pays, d’un continent… Des montagnes de déchets, des Everests de déchets !
Continuons comme ça ! Aucun problème...
Faisons comme si nous n’avions pas d’enfants. Faisons comme si nous n’aurons jamais de petits-enfants et d’arrières-petits-enfants…
Aucune importance d’ensevelir notre planète sous les déchets, puisqu’après nous le déluge ! Après nous, plus personne ! La fin ! Plus rien ! Allons-y gaiement !
Alors jetons, jetons et jetons encore. Et pourquoi diable faudrait-il faire l’effort d’apporter nos déchets en déchèterie ? Pour qu’ils soient le plus possible recyclés, revalorisés ? Pourquoi donc s’ennuyer ? Pourquoi s’en faire ? Pourquoi donc faire un effort alors qu’il est si simple de jeter ? Pourquoi ne pas jeter directement chez le voisin, c’est encore plus près que ces dépotoirs improvisés. Ou au milieu de la rue, n’importe où !
Allez, encore un effort ! Notre déchéance n’en sera que plus rapide.
Saint Exupéry disait : «nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants». Et nous devrons la leur rendre.
Serons-nous alors capables de les regarder droit dans les yeux et de leur dire « Nous vous la rendons, comme nous l’avons trouvée en arrivant » ?
Ah oui, j’oubliais ! Aucune importance, puisqu’après nous, le déluge…!
Pascal Crépin, Adjoint
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